Première œuvre sacrée du compositeur tchèque, le Stabat Mater d’Antonin Dvořák a été composé sous le coup d’une peine insoutenable : la mort de trois de ses enfants en l’espace de 2 ans.
Terminée en 1877, l’œuvre suit la version liturgique du Missel Romain, mais s’en éloigne parfois, pour que le texte exprime au mieux l’intensité de la douleur du compositeur et sa convergence avec celle de la Vierge devant le corps supplicié de son fils.
Ancrée dans l’émotion, jaillissante et spontanée même dans l’affliction, l’œuvre nous conduit, par sa remarquable écriture vocale et orchestrale vers la grandeur universelle.
Dès la première à Prague, en 1880, le succès est immense, et l’audience du Stabat Mater devient très vite internationale, avec des exécutions dans les différentes grandes villes d’Europe et aux États-Unis.
L’ensemble vocal Unité fait entendre une version orchestrale allégée qui rend justice à la beauté des lignes mélodiques de cette prière bouleversante.